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[Voyage]Asiascope est au Japon! #visit Wakayama!

C’est avec un grand bonheur et une certaine dose d’excitation que que je vous présente l’une des grand projets du blog pour l’année 2019: la rubrique voyage!

En effet,l’un de mes espoirs lorsque j’ai commencé ce blog en octobre 2017 ( déjà!) , c’était d’avoir l’occasion un jour de proposer des carnets de voyage, de partir à la découverte de destinations moins connues des amoureux de la culture asiatique, et de partager mes rencontres culturelles avec vous. C’est désormais chose faite puisque Asiascope  a le privilège et la chance d’avoir été invité par la préfecture  de Wakayama, située au sud d’Osaka pour un circuit de 5 jours et 4 nuits afin de découvrir les trésors que recèle la région. Je tiens donc à remercier chaleureusement l’office de tourisme pour cette opportunité, et M Matsumoto qui va être notre guide pour ce voyage.

Je vous emmène donc avec moi dans ce périple, et commençons d’abord par vous présenter brièvement Wakayama.

La pagode Nachisan Seiganto-ji au sanctuaire Kumano Nachi , et la cascade Nachi , Wakayama, Japon

Située dans le Kansai, la préfecture est renommée pour son pèlerinage bouddhique, très populaire au Japon. En effet, elle abrite le monastère de Koyasan, qui regroupe en son sein plus d’une centaine de temples, fondée il y a douze siècles par Kobo Daishi. Nichée dans une nature préservée propice à la méditation, le visiteur pourra découvrir les nombreux temples et découvrir l’histoire de la secte ésotérique Shingon. De plus , 52 temples offrent un hébergement et proposent des repas Shoji-ryori, cette fameuse cuisine de moines végétarienne. Et croyez-moi, elle est délicieuse et très raffinée!

Le portrait de de Kobo Daishi, fondateur du monastère Koyasan, au temple Danjen-Garn

Mais Koyasan n’est pas le seul attrait de la région, loin de là: les sportifs trouveront leur compte en découvrant Wakayama à vélo, ou en s’adonnant au rafting. Ils pourront également faire des randonnées à Kumano Kodo, une route de pèlerinage. Wakayama est aussi le berceau de la sauce soja, où elle a vu le jour dans la charmante ville de Yuasa. On y produit encore une sauce de très bonne qualité, réputée dans le monde entier. Les amoureux de onsens ne seront pas en reste, car la région regorge de ces sources d’eau chaudes où l’on peut se délasser après une journée bien chargée. Pour en savoir plus sur Wakyama, allez consulter le site qui est très bien fait, et vous donnera sûrement envie d’y aller.

https://fr.visitwakayama.jp/

Pour ma part, je vous propose de me suivre au cours de ce périple , et de découvrir avec moi les trésors culturels de la région.

JOUR 1: Koyasan

Le voyage a commencé par la découverte de Koyasan et de son histoire riche, intimement liée au bouddhisme et à son influence au Japon. En l’an 816, le prêtre Kobo Daishi fonda la secte Shingon au mont Koya. Il choisit cet emplacement après avoir cherché longtemps un site favorable. Situé dans la montagne au cœur de la nature, le site s’agrandit bien vite pour compter de nos jours 117 temples bien actifs. C’est une belle expérience que de visiter le site et de croiser dans la rue des moines vaquant à leurs occupations religieuses et terrestres. Nous avons commencé par la visite du cimetière Okuno-In, qui recèle bien des surprises:vous trouverez bien sûr des tombeaux de personnages historiques importants, mais aussi des mausolées édifiés par des sociétés japonaises bien connues telles que Nissan, Sharp ou encore Yakult! Il ne s’agit pas tant ici de foi que de statut , puisqu’il est très prestigieux pour ces entreprises de figurer dans ce lieu célèbre. Ne soyez donc pas trop surpris de voir dans la partie la plus récente des monuments en forme de fusée ou de tasse à café!

Le monument Yakult, un peu incongru dans un cimetière bouddhiste.

Plus loin , après vous être incliné en signe de respect avant de passer le pont, vous trouverez derrière le temple le mausolée du célèbre prêtre fondateur de Koyasan, qui , selon la légende serait encore en train de prier, après plus de 1200 ans. Vous pourrez également admirer d’impressionnant cèdres à la hauteur vertigineuse, qui semblent veiller sur les cendres des défunts. Un lieu spirituel et très reposant.

Nous avons ensuite visité Danjo-Garan, un temple à la pagode rouge très imposante. Vous y trouverez un temple au Bouddha cosmique , et un portrait du moine Kobo Daishi. N’oubliez pas d’enlever vos chaussures avant de rentrer dans ces lieux sacrés.

Le temple Danjo-Garn

La visite se poursuit par la découverte du temple Kongobu-Ji, construit par le général de guerre Toyotomi Hideyoshi en mémoire de sa mère. C’est sans doute pour cela qu’à première vue, il évoque plutôt une place forte qu’un temple, et qu’on y trouve des pièces incongrues pour ce type de lieu comme une salle d’audience. Vous remarquerez que l’entrée est prévue davantage pour des chevaux que pour des hommes, et que d’ordinaire , les prêtres ne passent pas par cette porte , prévue pour les hôtes de marques. Les touristes ont donc bien de la chance, car eux ont l’immense honneur de pourvoir l’emprunter. Le temple abrite le plus grand jardin sec du japon, le Banryutei. Les pierres sont habilement disposées afin d’évoquer la forme de dragons protecteurs émergeant d’une mer de nuages. Le temple présente une enfilade de pièces toutes plus admirables les unes que les autres, et vous révéleront la richesse du cérémonial bouddhiste. Vous finirez la visite par les cuisines et ses cuves à riz immenses, témoins de la riche activité du temple en son temps.

Le jardin de pierre du temple Kongobu-Ji, le plus grand du Japon.

Notre guide nous a ensuite emmenés à notre lieu d’hébergement qui nous a laissé admiratif. Ce temple évoque plus le ryokan que le monastère austère. Chambres spacieuses, futons moelleux, terrasse donnant vue sur un jardin de pierre, nous avons été accueillis avec solennité et confort. Notre hébergement dispose d’un bain dont nous nous sommes empressé de profiter, et qui nous a permis de nous délasser après une journée bien remplie. Nous avons pu bénéficier en outre d’un bain médicinal aux propriétés curatives, agréablement parfumé. Un vrai délice à découvrir absolument!

Notre chambre au temple bouddhique, très confortable.

Plus tard dans la soirée (attention, les repas se prennent plus tôt que d’ordinaire dans les temples!), un délicieux repas végétarien nous a été proposé. Les images parlent d’elles-même, il s’agissait d’un véritable festin. Les moines ont su avec inventivité et goût développer une cuisine végétarienne d’un richesse incroyable. Fine, riche en saveurs, et surprenante par la variété des textures, il nous a été difficile de vider nos plats, copieux et savoureux sans un gramme de viande. Encore une fois, il s’agit d’une expérience à ne pas manquer, et qui sait, vous pourriez bien devenir accro à cette cuisine exceptionnelle.

Notre délicieux repas végétarien.

La journée s’est conclue par une visite du cimetière Okuno-In de nuit, disponible en japonais ou en anglais et faite par les prêtres du monastère. L’occasion d’en apprendre davantage sur les personnages historiques qui ont marqué le lieu, et pourquoi pas, de vous faire un peu peur .

Comme vous pouvez le constater, cette première journée a été bien remplie. L’histoire de Koyasan et de la secte Shingon est passionnante, et intimement liée à l’histoire du Japon. Cette première étape a constitué une belle entrée en matière à un séjour plus que prometteur , et orchestré de main de maître par notre guide. Retrouvez la suite du voyage sur Asiascope.fr demain pour de nouvelles aventures!

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