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[Voyage] #Visit Wakayama! Jour 2: Kuroe, Yuasa et Shirahama.

La salle de cérémonie au temple bouddhiste

Notre deuxième jour a commencé très tôt , à 6 heures du matin , pour assister à la cérémonie des moines du temple. Celle-ci dure à peu près une demi-heure et vous permet de faire l’expérience du cérémonial bouddhiste au cours duquel les officiants chantent des mantras pour exprimer leur gratitude et honorer les esprits des défunts. Après une petit déjeuner à peine moins copieux que le somptueux repas de la veille,

Un petit déjeuner délicieux, pour bien commencer la journée.

nous partons en route pour la jolie ville de Kuroe, berceau d’un artisanat de laque. Nous avons été gentiment accueilli à Urawashi-Kan,  le centre consacré à cette tradition de meubles et objets laqués à la sève d’arbre. C’est un immense showroom où vous pouvez admirer et acheter toutes sortes d’objets.

Un petit aperçu des articles du showroom

et nous avons débuté la matinée par un atelier où nous avons pu personnaliser nous-même un objet de notre choix, selon la technique du makie. J’ai choisi une jolie boîte à bento aux motifs de fleurs de cerisiers, que j’ai dû enduire de colle, pour ensuite choisir les pigments de mon choix à appliquer délicatement au pinceau. Je ne suis pas peu fière du résultat:

Ma jolie boîte à bento personnalisée.

Nous avons ensuite été guidés par Eri afin de découvrir l’histoire de la laque de la ville de Kuroe. C’était en son temps une économie florissante, et la région était connue pour la qualité de son artisanat dans tout l’archipel.Ce petit musée vous apprendra tout ce que vous avez besoin de savoir sur l’histoire de la laque et les premières méthodes mises en pratique . Vous pouvez encore admirer de magnifiques pièces d’époques, mais aussi de très belles productions contemporaines. Une fois la visite terminée, la boutique sera l’occasion de vous procurer des objets et des souvenirs originaux et raffinés.

Nous nous sommes ensuite rendu dans une boutique tenue par une famille depuis 5 générations. L’échoppe est en fait une maison traditionnelle dont une grande superficie est consacrée à la vente d’artisanat. Vous y trouverez bien sûr de la laque, mais également des produits venant de tout le Japon et même de l’étranger. Un fil conducteur: qualité et élégance. Le maître des lieux nous a montré avec fierté la vaisselle de laque utilisé sans encombre depuis plus de 200 ans, et cela achèvera de vous prouver à quel point cet artisanat est durable. Bols, tasses, plateaux ne vieillissent pas: ils se patinent et semblent aussi neufs que le jour de leur achat. Ils ne sont pas considérés comme des pièces de musée, ils sont utilisés quotidiennement mais emballés avec révérence dans … des certificats de naissance du 17 ème siècle! Eux aussi ont l’air d’avoir été imprimés hier, et je n’ai pu qu’exprimer ma surprise de les voir utilisés pour protéger la vaisselle. Preuve n’est donc plus à faire de la longévité de l’artisanat japonais!

Les fameux certificats de naissance datant du 17 ème siècle en excellent état!

Cette boutique vaut le détour ne serait-ce que pour la beauté de maison et sa structure traditionnelle. On y trouve également bols, tasses baguettes en laque , mais aussi cravates, porte-monnaies et porte-cartes d’une élégance et d’une simplicité toute japonaise.

Une très belle maison / boutique traditionnelle.

Enfin, pour conclure notre visite de Kuroé, Eri, notre guide pour la matinée nous emmène dans son café qui est un ancien atelier reconverti. Il s’agit d’un endroit unique qui propose des repas léger, mais qui offrira au visiteur un aperçu exceptionnel de la composition d’un atelier. L’atmosphère y est calme et l’endroit pourrait presque se visiter comme un musée, mais il est cependant bien vivant, porté par la vivacité de sa gérante. Nous aurions vraiment aimé y faire notre pause repas, mais nous devions déjà nous rendre sur le lieu de notre prochaine visite: Yuasa.

Le café d’Eri, un lieu atypique à découvrir!

Un petit mot sur Yuasa: cette ville est le berceau de la sauce soja. En effet, le moine Muhon Kakushin enseigna aux habitants sa technique du Kizanji Miso. Il s’agit d’une préparation composée de légumes estivaux tel que l’aubergine, de shiso et de haricots de soja.  Le moine s’aperçu qu’un liquide noir et très goûteux s’en échappait , ce qui donna naissance à la sauce soja. Son usage et son commerce s’est ensuite répandu dans tout le Japon, faisant ainsi la renommée et la prospérité de la bourgade. C’est une ville à l’architecture préservée, où l’on sent l’importance de cet artisanat pour ces charmants habitants. On y trouve encore de nombreuses brasseries traditionnelles de sauce soja, et vous pourrez même goûter à des glaces fabriquées à partir de ce condiment! Nous nous sommes contentés de brioches à la pâte de haricots rouges.

Après un déjeuner copieux,

Délicieux poulet teriyaki, le chef vient de Tokyo!

nous avons été accueilli par des représentantes de la ville qui nous ont accompagnés tout au long de notre visite. Notre première étape a été une petite usine de fabrication de Kizanji Miso, menée de mains de maîtres par un énergique jeune homme de 75 ans. Ravi de nous faire découvrir son atelier, il nous a expliqué avec passion le processus de fabrication de son miso, qu’il a le courage de faire seul avec son épouse, malgré le travail physique très exigeant que cela impose. Ces efforts lui permettent de produire un miso délicieux, encore inconnu en France qui accompagnerait très bien selon moi le poisson grillé. Un condiment à découvrir absolument si vous passez par Yuasa.

Le sympathique gérant de la fabrique de miso.

Suite de la visite dans une autre usine de sauce soja, qui elle aussi, a gardé les techniques d’antan. L’odeur particulière, intense et presque chocolatière vous saisi dès votre entrée, et met vos papilles en émois. Il s’agit d’une entreprise familiale qui fabrique  la sauce selon deux méthodes: l’ébullition (processus qui prend 7 heures environ), et la méthode à cru, où la préparation composée de sel, soja , germes de blé et levure ferment à l’air libre dans des cuves immenses pendant de long mois, pour être ensuite pressé afin d’en recueillir le liquide qui deviendra la sauce soja. Cette deuxième méthode donne un produit plus rare dont même les chefs locaux ignorent parfois l’existence. Cette usine exporte en très petites quantités en France, je vous laisse la liberté de chercher ce produit inédit.

Les cuves immenses où a lieu la fermentation.

Dernière étape par le musée qui propose des objets vintage du quotidien japonais insolites et nostalgiques, et nous devons dire adieu à nos aimables guides, pour nous rendre à la station balnéaire de Shirahama, afin d’y passer la nuit et de découvrir sa plage de sable blanc.

Coucher de soleil sur la plage blanche de Shirahama.

Le temps n’étant pas franchement propice au farniente en maillot de bain, nous avons admiré le coucher de soleil  sur la plage et nous nous sommes rendus à l’hôtel Musashi, un véritable havre de confort, luxe, calme et volupté.

Le lobby de l’hôtel Musashi

Après une journée bien remplie, nous ne pouvions pas rêver mieux. L’établissement est immense, mais l’hospitalité à la japonaise de son personnel vous fera vous sentir très rapidement à l’aise. On imagine très bien l’hôtel bondé en haute saison, mais nous avons la chance de voyager à une période bien calme. Pas de bousculade donc pour la bain à ciel ouvert du 18ème étage, surtout par un vent à décorner les boeufs. L’occasion de profiter de notre premier onsen du séjour, très chaud et somme toute bien revigorant. Ensuite, repas buffet dans la salle du 2ème étage, très copieux et de très bonne qualité. Varié et cuisiné à la minute, il saura combler les appétits les plus exigeants. Puis nous avons bénéficié de bains privatifs pour 50 minutes ( tarifs: 3200 yens environ). Un vrai moment de paix où vous aurez même la possibilité de vous détendre dans l’eau chaude en jouant votre playlist personnelle, et de pourquoi pas pousser la chansonnette pendant votre bain en toute intimité.

Le bain privatif.

Voilà qui conclut une nouvelle journée bien chargée, mais si belle en rencontres et en découvertes. Kuroe et Yuasa vous toucheront par leur attachement à leur patrimoine culturel, et la vivacité de leurs traditions. Ce sont des étapes incontournables de tout séjour à Wakayama.

A demain pour la suite du périple!

 

Hôtel Musashi

http://www.yado-musashi.co.jp/en/

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