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[Cinéma] La saveur des ramens

C’est les vacances de la Toussaint, le temps se rafraîchit, et vous avez envie d’un peu de chaleur? La saveur des ramens, en salle depuis septembre saura peut-être vous réconforter.

A la mort de son père, patron taciturne d’un restaurant de ramens, Masato tombe sur une valise remplie de photos et de souvenirs qui le pousse à entamer un voyage initiatique à Singapour, sur les traces de sa mère décédée et de tout un pan de son histoire. A travers la gastronomie, et en particulier un plat familial à l’origine de la rencontre de ses parents, Masato découvre blessures et  non-dits et tente de résoudre les fêlures du passé.

Le film aborde des thèmes maintes fois traités au cinéma: le deuil, les secrets familiaux, la nourriture comme pont entre les êtres, les blessures de l’Histoire ( passage intéressant où l’on apprend les conséquences déchirantes de l’invasion japonaise à Singapour pendant la deuxième guerre mondiale), mais malheureusement , sans regard inédit. Le réalisateur est de toute évidence amoureux de Singapour et on le comprend: une bonne partie du film pourrait facilement passer pour un long clip promotionnel , et vous sortirez de la séance avec l’envie irrépressible de vous procurer un billet d’avion. Cependant, et parce que ces thèmes ont été très souvent traités, La saveur des ramens souffre de la comparaison: il n’est pas aussi esthétique que l’Odeur de la papaye verte (Tran Ahn Hung, 1993) par exemple, ni aussi doux-amer que salé-sucré ( Ang Lee, 1994), ni aussi baroque que Tampopo (Juzô Itami, 1985), LE film de référence de la gastronomie japonaise.Pour autant, ce film vous donnera sans doute envie de mieux connaître la richesse culturelle de Singapour, et sans aucun doute, d’engloutir un bol fumant de délicieux ramens.

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